constat
Le secteur du Bâtiment (130 milliards d’euros de chiffre d’affaires HT en 2013 et une contribution à hauteur de 5% du PIB) relève aujourd’hui à 45 % du neuf et à 55 % de l’amélioration-entretien. Le premier segment traverse une forte crise depuis 2008, tant dans le logement que dans le non résidentiel. Quant au second segment, ses volets « efficacité énergétique » et « mise aux normes d’accessibilité » peinent à véritablement prendre leur essor. Plus inquiétant encore, selon les Comptes nationaux, la Formation brute de capital fixe (FBCF) des ménages purs (hors entreprises individuelles), composée pour neuf-dixième de travaux de logement, ressort comme la composante du PIB qui a connu la baisse la plus forte et la plus durable sur la période 2008-2013 ( 15,0 % en volume). En conséquence, il faut remonter en 1950 pour observer une contribution de cette FBCF au PIB aussi faible qu’en 2013 (5,0 %) ou, selon les prévisions de l’Insee, qu’en 2014 (4,6 %). C’est donc la croissance globale de l’économie française qui est pénalisée.
Conséquences : Pour espérer une reprise de l’activité, donc de l’emploi, il est indispensable de restaurer au préalable la solvabilité de la demande. En l’absence de mesures allant dans ce sens, le secteur du bâtiment risque de connaître une purge sévère, compte tenu de l’actuelle surcapacité de l’appareil de production (chute de 16,6 % de l’activité en volume depuis 2007, mais recul limité à 6,1 % des effectifs y compris intérim en équivalent-emplois à temps plein). A contrario, une reprise forte et durable de la demande serait nécessairement génératrice d’emplois, une fois compensée la surcapacité évoquée supra. De fait, un million d’euros de chiffre d’affaires bâtiment correspond à dix emplois en France dans le secteur et dix-sept emplois dans la filière.